EDITO
Je pourrais vous parler de ce projet : Les 1ere Rencontres Cinématographique en Sud Quercy, de comment est venue l’idée, son histoire, la rencontre avec les habitants de Lugagnac, ses associations et leurs membres très actifs, les discussions avec Justine Malle sur la programmation mais nous en parleront en buvant un verre à la buvette au cœur du si accueillant village de Lugagnac.
Cet accueil, Louis Malle l’avait peut être senti en s’installant au Coual prés du village, ou la population, complice de son nouvel habitant, respectait la tranquillité et la retraite. Il pouvait se concentrer sur l’écriture ou le montage de ses films et vivre tranquillement en famille comme n’importe quel habitant du causse.
Louis Malle parlait du causse comme de sa source, sa racine, il y tourna deux films, Lacombe Lucien et Black Moon, avec une partie des habitants et y parcouru des centaines de kilomètres à vélo.
Cinéaste au parcours atypique, souvent d’avant-garde pour son époque humaniste au travers de ses documentaires, il pointa un regard aigu à travers ses fictions, sur la difficulté du passage de l’enfance à l’âge adulte (Zazie, Lacombe Lucien, Black Moon) ou la fin d’une époque (Atlantic City, Milou en Mai).
C’est avec un grand plaisir que nous vous proposons un partie de l’œuvre d’un homme libre et rebelle qui à marqué le cinéma par son talent et son indépendance et ceux qu’il à croisé par sa gentillesse et son intelligence.
« …Plus j’avance dans la vie, plus je me méfie des idées et plus je fais confiance aux émotions. » Louis Malle.
Bon cinéma à tous
Patrick EVRARD
Directeur artistique
Ma sœur Chloé, mon frère Manuel et moi-même sommes très très honorés et heureux que cette première édition des Rencontres Cinématographiques en Sud Quercy soit consacrées à Louis Malle et qu'à cette occasion, une place du village prenne son nom (la toute première à ma connaissance!). Je sais qu'il en aurait été lui-même très honoré, touché, et fier parce que Lugagnac avait une place très particulière dans sa vie et dans son cœur. C'était quelqu'un qui avait la hantise du passage du temps et, ici, il lui semblait que le temps ne passait pas, ou du moins ne filait pas absurdement vers la mort. Parce qu'il nous a transmis à tous les trois cet émerveillement devant la temporalité plus dense, plus pleine, de ce beau "pays", nous sommes particulièrement émus de participer à ce double événement.
Justine Malle